Tout le monde connaît ce très talentueux auteur de science-fiction, d’anticipation, et de nouvelles policières. J’avais lu quelques-uns de ses romans lorsque j’étais adolescente, et j’avais beaucoup aimé sa façon d’écrire qui mettait à la portée de tous de nombreuses notions compliquées. Je me souviens par exemple avoir lu Les Robots, Face aux feux du soleil, Les Courants de l’espace, ou encore Le Voyage fantastique.
Récemment j’ai eu envie de me replonger dans ses textes et j’ai redécouvert cet auteur à travers deux de ses recueils de nouvelles. J’ai beaucoup apprécié le mélange des genres, notamment la science-fiction alliée à l’humour, au policier, ou encore à quelques touches de philosophie.
Ce premier recueil contient neuf nouvelles, toutes plus passionnantes les unes que les autres. Je retiens particulièrement Profession, qui montre comment la Terre sait exporter ses connaissances dans l’univers et rester maîtresse des avancées technologiques grâce à un secret bien gardé. Profession est une nouvelle excellente et surprenante.
Je suis à port Mars avec Hilda est savoureuse avec son personnage principal empêtré dans un emploi du temps plus que serré, dans lequel il voudrait coûte que coûte caser sa maîtresse alors qu’il doit aussi se plier aux obligations de son travail (une pincée d’enquête policière dans le style du Mentalist – je suis fan de cette série) et que sa femme (la merveilleuse Hilda) va débarquer (c’est le cas de le dire) comme un cheveu sur la soupe.
Les Tendres vautours (1957) m’a fait penser au livre de Pierre Boule, La planète des singes (1963), même si bien sûr l’histoire est totalement différente. La chute de cette nouvelle est parfaite et donne à réfléchir. Tous les textes d’Isaac Asimov invitent à réfléchir, d’ailleurs, et avec quinze ans de plus que lors de mes premières lectures j’ai une approche bien différente de ces écrits tout simplement passionnants.
J’ai enfin beaucoup aimé L’Affreux petit garçon de laquelle émane une grande sensibilité et beaucoup d’émotion.
Ce recueil est beaucoup plus épais que le précédent et renferme dix-neuf nouvelles. Quatre d’entre elles se trouvent déjà dans L’Avenir commence demain.
La nouvelle Est-ce qu’une abeille se soucie… ? présente un thème très souvent repris dans d’autres livres ou au cinéma comme dans Superman ou encore Men in black 2, pour ne citer que les premiers qui me viennent à l’esprit. Je ne peux hélas en dire davantage sans révéler des détails dont le secret est primordial dans ce texte. En tout cas, ne vous fiez pas au titre.
De peur de nous souvenir en est une autre qui m’a beaucoup plu. Un homme « désespérément moyen » va avoir la chance de bénéficier d’une expérience qui va lui permettre d’avoir accès à sa « mémoire totale ». Après s’être laissé emporter par une euphorie bien naturelle, il va merveilleusement nous surprendre.
Le robot qui rêvait, La Machine qui gagna la guerre, Le Plaisantin, Mon nom s’écrit avec un S, ou encore Les Hôtes sont autant de pépites à déguster sans modération. Des histoires fabuleuses et imprévisibles. Isaac Asimov est bien un Grand maître de la science-fiction et on ne peut qu’être admiratif devant autant de talent.